Michel Bruschini Sisco
Crédit : Lengadoc Info.

Sisco. Michel Bruschini : « On est d’un camp ou de l’autre, on ne peut pas être des deux »

25/09/2016 – 19h00 Bastia (Lengadoc Info) – Candidat aux élections cantonales partielles à Bastia, Michel Bruschini (FN) était présent devant le tribunal le jour du procès de l’affaire de Sisco. Il revient pour Lengadoc Info sur le climat de tension communautaire qui règne aujourd’hui en Corse.

Lengadoc Info : Nous sommes devant le tribunal de Bastia. Quelles sont les raisons de votre présence au milieu de ce grand rassemblement ?

Michel Bruschini : Aujourd’hui nous sommes présents pour apporter notre soutien aux familles de Sisco. Il y a le procès en ce moment et nous tenons à montrer notre solidarité envers toutes les familles de Sisco et de Corse qui sont dans l’attente du verdict.

Lengadoc Info : Ce procès oppose des membres du village de Sisco et des jeunes d’une famille d’origine marocaine. Est ce que cette affaire est révélatrice du climat qui règne en Corse ?

Michel Bruschini : Il y a quelques années c’était plus détendu. Mais malheureusement, depuis quelques temps, nous voyons apparaître de plus en plus de signes religieux ostentatoires qui n’étaient pas à la mode dans notre région. Bien entendu nous sommes très attentifs à ces personnes là. Nous avons pu voir des personnes avec des comportements assez dérangeants. Des comportements de personnes issues de la communauté maghrébine mais plus islamisées.

Lengadoc Info : On sent qu’il y a beaucoup de tension autour de ce procès, tant au niveau médiatique que dans la rue. Doit on craindre une escalade ou bien un apaisement ?

Michel Bruschini ; Cela dépendra du comportement de nos élus. Certains d’entre eux ont été absents de la scène au niveau politique, ils ont été ambigus dans leurs démarches. On ne sait pas si ils sont pour ou contre nous. Tout ça pose un réel problème sur la société corse à l’avenir. La Région corse s’est trouvée en décalage avec nous, corses. Les élus qui ont demandé, à moment donné, le calme, de ne pas faire d’amalgame, alors qu’essentiellement ce sont des corses qui se sont fait agresser. Là, le problème c’est que ça ne peut plus durer comme ça. Il faut avoir un discours ferme et dire si l’on est d’un camp ou de l’autre. On ne peut pas être des deux.

Lengadoc Info : Au niveau du discours ferme par rapport à l’islam, quel est votre message en tant que candidat Front National ?

Michel Bruschini : Le message c’est celui de Marine. Le premier point en Corse c’est de fermer toutes les salles de prière où nous savons qu’il y a des salafistes. Ensuite nous demandons l’application de la loi sur la laïcité. Dans les écoles nous voyons rentrer des gens avec des foulards. Il y a ensuite tous les thèmes que le Front National défend depuis plusieurs années. Il faut stopper l’immigration massive, nous sommes une frontière de l’espace Schengen. Il faut que les gens commencent à comprendre que ce que le Front National disait depuis plusieurs années est en train de se passer. Il faut véritablement que la collectivité territoriale de Corse prenne des arrêtés contre le port du burkini, des arrêtés sur les signes religieux ostentatoires et véritablement régler le problème. Il ne faudrait plus confondre tradition et religion. Ici nous sommes chrétiens catholiques pratiquants, moi même je suis catholique pratiquant, je ne rejette pas les autres religions mais ils doivent s’adapter aux us et coutumes de notre île.

Lengadoc Info : Nous venons d’apprendre que toutes les régions de France vont accueillir une partie des migrants de la Jungle de Calais, sauf l’Ile de France et sauf la Corse…

Michel Bruschini : C’est encore de la poudre aux yeux. En 2015, l’assemblée de Corse a voté une motion « Terre Corse, terre sans expulsion ». Cette même assemblée en 2015, la droite, la gauche et d’autres composantes politiques, ont voté une subvention de 100 000 euros pour la venue des migrants en Corse, pour leur installation. Nous avons aussi un homme politique M. Tatti [ex-PRG] qui a dit qu’il fallait préparer sereinement l’arrivée des migrants. Je pense donc que c’est de la poudre aux yeux et qu’ils vont faire arriver des migrants ici, c’est sur et certain. Et même si les politiques ne vont pas les faire venir, ils pourront venir par bateaux depuis l’Italie.

Propos recueillis par Martial Roudier

Photos : Lengadoc Info

Lengadoc-info.com, 2016, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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