Haribo

A Uzès, Haribo est sacrifié au nom de la rentabilité

18/04/2017 – 19h00 Uzès (Lengadoc Info) – Nos enfants et petits-enfants en raffolent : il se nomment fraises Tagada, Dragibus, Chamalows, l’Ours d’or, le Hari Croco, les bonbons Schtroumpfs, les Pik et tous les autres. Ces noms qui chantent à nos oreilles et qui font la joie de générations d’amateurs de douceurs et de sucreries, c’est une entreprise bien connue dans notre région qui les fabriquent à Uzès et à Marseille. Haribo. Du moins, qui va encore produire pendant quelque temps, car la concurrence se joue aujourd’hui entre les différentes usines réparties dans le monde.

Haribo double ses ventes en France mais produit trop cher

Haribo est l’exemple même de la multinationale qui a su diversifier ses centres de production afin d’optimiser ses investissements. Haribo exploite actuellement 16 usines localisées en Turquie, au Brésil et au sein de l’Union Européenne. En France, ce sont deux usines qui produisent pour la marque au slogan : « Haribo c’est beau la vie, pour les petits et pour les grands » et ce sont elles qui posent un souci de compétitivité pour le Groupe.

Jean-Philippe André, le patron de Haribo France est face à une difficulté de stratégie d’entreprise. Le marché Français est très dynamique pour le chiffre d’affaires et pour le Cash-flow. Mais à terme, le différentiel de compétitivité n’est pas tenable. Le dirigeant français l’exprime clairement : « les ventes ont été multipliées par deux depuis 10 ans et le résultat d’exploitation par trois. Il y a un véritable décalage entre la très bonne situation financière de l’entreprise et ce plan de restructuration. Mais c’était la condition pour ne pas avoir à fermer un site ». Ce sont 100 postes qui vont être supprimés sur un total de 750, d’ici à la fin de 2018 à Uzès et à Marseille.

Comme à l’accoutumée, les populations ne comprennent pas pourquoi des suppressions d’emplois doivent être opérées dans des entreprises performantes et rentables. La réponse est toujours la même qui justifie ces suppressions de postes : les coûts de production en France sont trop élevés. Et comme c’est la mondialisation qui maintenant orchestre nos existences, les usines dans le monde sont mises en concurrence pour le plus grand profit des actionnaires : la marchandisation du monde.

Haribo : le symbole de l’horreur économique

C’est à Grafschaft, près de Bonn, qu’Haribo va ouvrir une usine flambant neuve qui emploiera 800 personnes. Cette usine ne va pas en rester là, même si elle sera la plus grande unité au monde pour la production de confiserie. En octobre dernier, le directeur général du groupe, Arndt Rüsges expliquait : « A long terme, il est possible que le site représente quelque 2 000 emplois ».

Il est prévu dans les plans de développement du groupe que ce soit cette méga-usine qui produise pour le marché français. A en croire Jean-Philippe André « La première tranche de travaux permettra de doter le site d’une capacité de production de 75 000 tonnes par an, soit l’équivalent de la filiale française chaque année ».

François de MAISTRE

Photos : DR

Lengadoc-info.com, 2017, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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One comment

  1. Attention ! Les « coûts de production qui seraient e France trop élevés » ne sont en rien des coûts de main d’œuvre, des coûts salariaux ! Ce sont exclusivement des coûts de prélèvement obligatoires ! Sécurité sociale trop chère au regard de ses prestations à ses assujettis, et non-compétitive au plan international. Impôts et taxes plus élevé qu’à l’étranger, pour des services plus médiocres. Le salarié du privé paie les pots cassés du régime jacobin : une social-démocratie clientéliste. S’ils veulent se défendre les salariés du privé doivent examiner où va l’argent de a Sécu et de l’Etat. Les politiciens, la Presse, les syndicats prétendument « ouvriers » diront que c’est les patrons qui se gavent. Mais en fait nos dépenses sont des dépenses clientélistes destinées à faciliter la réélection des politiciens et des leurs faire-valoir : la Presse, les agitateurs « sociaux » « étudiants » … et même « ethniques » !

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