Front National
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Front National : On ferme !

15/05/2017 – 20h20 Perpignan (Lengadoc Info) – Tribune libre – En 1997, Philippe Muray publie On ferme, la foisonnante exploration romanesque de son hypothèse de la fin de l’histoire. Pour le Front National, il était urgent de refermer la période de son Président qui fut le seul, dès la fondation du Parti, à mettre en avant la menace de la submersion migratoire. Depuis des années, les conseillers de Marine Le Pen expliquent partout et en tous lieux que le Front National agit comme un repoussoir, marqué qu’il est par ses origines idéologiques fondées sur la lutte contre l’immigration et l’insécurité. Un positionnement qu’il conviendrait de « dépasser » afin de le mettre au diapason des attentes du Peuple… Au vu des résultats, on se demande si ce n’est pas Marine Le Pen et ses courtisans qu’il faut à présent dépasser.

Jean-Marie Le Pen a construit au fil des ans un Parti puissant, le seul sur l’échiquier politique qui ait fait de l’affirmation identitaire de nos peuples une dynamique qui puise transformer le FN en parti de gouvernement. Et sa fille a dilapidé l’héritage.

Marine Le Pen et le Front National : l’art de l’autocensure

Les fondamentaux du FN n’ont jamais été clairement défendus dans sa campagne : que ce soit les grandes thématiques concernant le droit de la nationalité, la politique familiale ou bien encore les signes extérieurs d’appartenance communautaire comme le port des tenues islamiques dans l’espace public, tout ce qui préoccupe et scandalise nos compatriotes a été simplement effleuré du bout des lèvres, comme s’il fallait se débarrasser de l’affirmation d’un clivage fondé sur l’identité. C’est pourtant la grande question du XXI ème siècle.

L’identité : un gros mot pour Marine Le Pen

On ne parle plus de question identitaire, au Front National. C’est dépassé, l’identité, et tout ce qui rappelle la tradition, l’histoire, les enracinements. Exit Maurice Barrés (La Patrie, c’est la terre et les morts) et bienvenue aux questions économiques. Car la religion de la monnaie et du règne de la quantité est cette mystique qui anime les songes de Marine Le Pen et de sa cour.

Il existe une ligne de fracture qui, pour certains, pourrait rassembler ceux et celles qui ont votés Non aux référendums de 1992 et 2005. Ce fut déjà le projet du Rassemblement Pour la France de la fin du siècle dernier : fédérer les électeurs de droite et de gauche autour de la notion de souveraineté. C’est cette idée qui a été reprise par Florian Philippot : on remplace les questions liées à l’identité par le sujet de la souveraineté.

On connaît le résultat de cette brillante stratégie: les électeurs du mouvement « La France Insoumise » se sont abstenus ou ont voté Emmanuel Macron tandis que les électeurs de François Fillon, effarés par l’amateurisme de Marine Le Pen sur les questions économiques, n’ont été que 20 % à se prononcer pour la candidate du FN au second tour. De la belle ouvrage…

Le grand retour des questions identitaires

Et pourtant… Les attentats, les vagues migratoires, le retour de la lutte des classes, la dissidence des élites occidentales ont remis au premier plan les questions historiques du destin des peuples et des nations. Le grand retour des questions identitaires. C’est la leçon qu’il fallait tirer du Brexit et de Trump et non pas le départ de l’Union européenne ! Ce sont les sujets anthropologiques et non pas économiques qui sont aujourd’hui au cœur du débat politique pour tous les Patriotes.

Une politique de Civilisation qui conditionne notre futur.

Les idées doivent l’emporter sur les questions de personnes

Force est de constater que le FN n’a jamais réussi à organiser une véritable insurrection politique contre la colonisation et le Grand Remplacement. Aucun des problèmes qui se posent à la France et à l’Europe n’existe en comparaison de celui du remplacement de nos populations. Le FN n’est plus en capacité de proposer une politique de redressement National et Européen. Ce parti, depuis 45 ans, a eu sa chance. Ses membres sincères qui croient contribuer à une cause juste doivent maintenant se coaliser pour imaginer une nouvelle organisation. Celle-ci devra définir une plateforme politique claire et puissante qui saura désigner l’ennemi et proposer un programme mobilisateur fondé sur le combat contre l’islamisme, l’affirmation du droit à la sécurité de nos Peuples, et une politique de préférence nationale systématique dans tout le champ politique. Les questions économiques se déduiront naturellement de ces orientations.

Et il est un fait nouveau, spectaculaire qui donne le vertige et suscite bien des espoirs : ni Emmanuel Macron, ni Donald Trump n’existaient politiquement voici trois ans…

Germanicus

Photos : Lengadoc Info

Lengadoc-info.com, 2017, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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5 Commentaires

  1. La souveraineté c’est aussi le pouvoir de dire NON à l’immigration que l’UE nous impose via Schengen, le pouvoir de dire STOP à une monnaie, l’euro, qui dicte sa loi depuis Francfort. Parce que notre monnaie c’est aussi notre identité économique et sociale.

  2. Bonjour Monsieur,

    Il n’est pas dans notre intention de mettre de côté la question de la Souveraineté. Cette dimension est stratégique puisqu’elle conditionne notre capacité à être maîtres chez nous.

    La question, toute simple, qui se pose à tous les Patriotes sincères est celle-ci : comment créer les conditions pour qu’un parti Patriote arrive aux affaires afin de mettre en oeuvre une véritable politique de préférence nationale.

    Si ces dernières années le FN a « socialisé » son discours vers la France périphérique, il apparaît au vu des derniers résultats que cela n’est pas suffisant puisque les électeurs conservateurs n’ont pas adhérés…

    La question de l’Euro est centrale, pour cette frange très importante de l’électorat. Ce qui peut les gêner, dans les propositions du FN, c’est de faire de l’Euro le bouc émissaire idéal pour nous défausser de nos responsabilités.

    Est-ce l’Euro qui a exigé des gouvernements Français la folle fuite en avant vers toujours plus de dépenses publiques ? Vous n’êtes pas sans savoir que la France doit aujourd’hui à ses créanciers plus de 2 200 Milliards d’Euros avec un taux de prélèvement de 57 % sur la richesse nationale…

    Pour terminer, il existe en Europe un bel exemple de synthése entre le social et le conservatisme : le FPO en Autriche qui est à 49 % (et non à 33 %) ! A méditer pour tous les hommes et les femmes de bonne foi (et ils sont très nombreux) et qui n’en peuvent plus d’être cantonnés à la protestation.

    Courage, nous allons vivre.

    François de Maistre

    • Monsieur,
      Si la dette n’existait pas il faudrait l’inventer.
      Il ne suffit pas de pointer les dépenses il faut comprendre les cadeaux fiscaux et la fraude fiscale qui sont autant de recettes en moins. Quand on sait que le Luxembourg est un paradis fiscal au cœur de l’UE et que des pays pratiquent le dumping fiscal en toute légalité…

    • MERCI MONSIEUR DE MAISTRE DE NOUS REMONTER LE MORAL

  3. A Thierry Jacob et à Pauledesbaux.

    Bonsoir à vous deux.

    Tout d’abord, merci à Paule pour vos encouragements : la situation que nous vivons est difficile et parfois angoissante. C’est pour cela qu’il nous faut rester vigilants, solidaires… et confiants.

    Quant à Thierry, vous avez parfaitement raison de pointer le scandale de l’optimisation fiscale. C’est un des dommages collatéraux des politiques désastreuses de l’UE. Dont acte.

    Ceci dit, la question de la dette colossale qui nous écrase, c’est le fruit de plus de 35 ans de baisse continuelle de notre compétitivité qui fait de nous, les ringards de l’espace européen. Il nous faut renouer d’urgence avec une politique ambitieuse de reconquête de notre outil industriel. Pour cela, remettre au niveau notre système scolaire qui doit produire des scientifiques, re-coloniser des pans entiers de nos savoirs faire abandonnés aux autres (informatique, network, machines outils etc etc) et réduire de façon très volontaire nos dépenses publiques qui nous étouffent. Et commencer par supprimer entre 600 et 800 000 postes de fonctionnaires. Par exemple.

    Bien à vous

    François de MAISTRE

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