Sumène. Tags « anti-flics » et menaces de mort contre la Ligue du Midi et les Roudier

25/01/2020 – 15h30 Sumène (Lengadoc Info) –  Une dizaine de commerces ont été la cible d’inscriptions haineuses à la bombe de peinture lundi 20 janvier 2020 au soir dans le village de Sumène. La piste de l’extrême gauche est, une nouvelle fois, privilégiée par les enquêteurs, la Ligue du Midi ainsi que les Roudier étant directement visés.

La piste de l’extrême gauche

Les commerçants et leurs clients n’en sont pas revenus, ce mardi matin à l’ouverture des rideaux de fer, lorsqu’ils ont découvert les messages de haine peints sur leur devanture. D’après nos informations ce ne sont pas moins de 7 établissements qui ont été touchés par ces inscriptions aux connotations antifascistes et contre la police. Le message principal était le désormais célèbre ACAB pour « All Cops Are Bastards » [tous les flics sont des batards] et sa déclinaison numérique 1312, mais également un message visant directement la Ligue du Midi et M. ROUDIER. On ne sait pas quel membre de la famille ROUDIER est particulièrement visé, Richard le président ou Olivier (son fils) porte-parole du mouvement identitaire habitant justement à Sumène. Contacté par nos soins, Richard ROUDIER nous a d’ores et déjà confirmé avoir porté plainte pour menaces de mort, ainsi que son fils. Selon lui le passage « Roudier jte saigne » inscrit sur la devanture du bureau de tabac est particulièrement explicite. Il ajoutait « ce n’est pas la première fois que les idiots utiles antifas nous menacent de mort, c’est à la mesure de leur capacité de raisonnement et de leur courage physique ». Le mouvement identitaire de la Ligue du Midi s’est exprimé sur cette affaire dans un communiqué.

Messages de haine peints sur un commerce

Menaces et agressions en série contre Olivier ROUDIER

Pour Olivier ROUDIER cette menace de mort n’est qu’un épisode supplémentaire dans la longue série de harcèlements dont il est l’objet. « A Sumène il y a une cellule de militants antifas qui se sont installés depuis 20 ans dans le coin. Ils viennent de Lyon ou de Paris et n’ont pas les codes d’ici. Ils ont monté leur petit business associatif et n’aiment pas qu’on perturbe leurs petites combines. Je suis devenu leur cible depuis que je suis installé dans le village. »

Quand on lui demande en quoi consistent les agissements de l’extrême gauche contre lui, la liste est impressionnante « Au début c’était le coup classique des pneus crevés, ensuite ça a été la propagation de rumeurs complètement absurdes mais qui ont beaucoup d’impact auprès des gens du village même si je peux compter sur la sympathie de beaucoup. Les gens ont peur de l’extrême gauche, ils mettent une grosse pression à tout le monde ! Ils organisent la mort sociale, font peur aux gens avec qui je bosse ou que je fréquente… Quand ils sont assez nombreux ils viennent me provoquer avec comme objectif que je sois condamné à de la prison. J’ai été récemment relaxé dans une affaire où 2 antifas m’avaient cherché des noises. La dernière fois ça remonte à à peine 10 jours, je buvais un coup et un énergumène complètement défoncé m’a menacé pendant 10 minutes avec une trique devant tout le monde. Cet été, pendant les Transes [Cévenoles NDLR] un groupe d’une dizaine d’antifas me sont tombés dessus, j’ai eu 45 jours d’ITT mais tout le monde s’en fout. C’était des gars de Montpellier… Parfois je suis contraint de porter plainte car eux n’hésitent pas à plainter contre moi pour tout et n’importe quoi alors qu’ils sont soi-disant anti Système… ».

Autocollant « Montpellier Antifasciste » collé à Sumène le soir de l’agression d’Olivier Roudier

Olivier ROUDIER nous fait part de sa crainte concernant ses enfants, des menaces de mort ayant déjà été inscrites dans la rue menant à l’école où ceux-ci sont scolarisés. Suite à cela, sa fille ainée avait dû être déscolarisée.

Face à cette situation, le maire de la commune Jérôme Morali s’avoue impuissant. Il a personnellement veillé à ce que les inscriptions soient rapidement effacées mais semble se désintéresser d’actes graves qui se déroulent sous ses fenêtres.

Le maire, Jérôme Morali, supervisant l’effacement des tags

Olivier ROUDIER, bien que pessimiste quant à la résolution de cette affaire, se réjouit que les policiers aient été ciblés : « Cette fois-ci les forces de l’ordre s’occupent de l’affaire vu qu’elles sont impliquées. En général mes plaintes sont classées, là ils se sentent concernés, peut être que ça débouchera sur quelque chose. »

Photos : Lengadoc Info/Ligue du Midi

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