25/12/2020 – 14h30 Washington (Lengadoc Info) – Ce 23 décembre 2020, le président des Etats Unis d’Amérique, Donald Trump, a prononcé un court discours depuis la Maison Blanche afin d’expliquer pourquoi il persévérait dans son offensive judiciaire entreprise suite aux suspicions de fraudes lors de l’élection présidentielle du 3 novembre qui l’opposait au candidat démocrate Joe Biden. Rappelant qu’étant garant des institutions, son but premier était d’assurer l’intégrité du scrutin, il a ensuite largement repris les arguments qu’il avait déjà présenté dans un discours plus précis au début du mois.
Une victoire fortement remise en cause pour Biden…
Le président a commencé par souligner que l’avance considérable qu’il avait dans les « swing states » (états indécis décidant généralement l’issue du scrutin) le soir de l’élection s’est volatilisée durant la nuit dans des circonstances suspectes dans des bastions démocrates (arrivée en dehors de tout contrôle de lots de bulletins où le vote démocrate a des proportions statistiquement improbables). Puis mettant en avant ses succès électoraux du 3 novembre, à savoir qu’il avait gagné un nombre très important de comtés et différents Etats clés avec des marges importantes, reçu 12 millions de voix de plus qu’en 2016, et le parti républicain remporté 25 des 26 sièges au parlement en balance dans cette élection, Donald Trump a ensuite signalé qu’il était difficilement logique qu’il puisse ainsi perdre la course à la présidence, et extrêmement suspect que son adversaire, dont la campagne a été relativement discrète, puisse faire mieux que Barack Obama en terme de voix.
Ces incohérences établies, Trump a égrené une liste de preuves (ou de possibilités) de fraude que ses équipes juridiques ont relevé :
- Certains états ont pris, contre leur propre législation (rappelons que les Etats Unis étant une fédération, chaque Etat a son propre corpus législatif), des dispositions en matière de vote par correspondance et par procuration qui seraient largement propices à une fraude massive. En particulier en faisant sauter les mesures garantissant l’intégrité du scrutin : dans les « swing states » il n’y aurait pas d’effort fait notamment pour contrôler l’identité des électeurs votant par correspondance.
- Le très faible taux de rejet de ces bulletins par correspondance par rapport aux années précédentes (en Géorgie on est passé de 6% en 2016 à moins de 1% de rejet en 2020) alors que le dit vote n’a jamais été aussi fort peut faire penser que de nombreux bulletins non valides ou frauduleux auraient pu être comptés.
- De nombreux témoins sous serment (le parjure étant alors passible de prison) ont affirmé avoir vu des agents électoraux compter des bulletins plusieurs fois de suite, des lots entiers de bulletins portant la même signature ou des bulletins « immaculés » n’ayant pas été pliés comme on s’attendrait pour des bulletins venus par la Poste.
- Dans les villes à majorité démocrate des « swing states », le comptage des voix s’est fait sans contrôle par des observateurs républicains, l’accès leur ayant été refusé pour diverses raisons. Exemple dans un bureau de vote en Géorgie, les observateurs républicains se sont vu demander de quitter la pièce où le comptage se faisait sous prétexte d’une fuite d’eau (qui n’a jamais eu lieu), et les caméras de sécurité ont montré que les agents électoraux ont alors sorti des caisses de bulletins de sous les tables, avant de les compter pendant des heures.
- Le logiciel de comptage Dominion utilisé dans plusieurs Etats (alors que le Texas l’a refusé, celui-ci présentant trop de failles de sécurité) a fait preuve de plusieurs bugs difficilement explicables, ayant notamment fait passer 6000 voix du camp de Trump à celui de Biden dans un comté du Michigan.
Un appel à des élections justes, honnêtes et transparentes :
Donald Trump conclut son discours en chargeant ceux qui sont responsables, à ses yeux, de cette « parodie de démocratie » : les démocrates et les médias. N’ayant jamais accepté leur défaite en 2016, les premiers n’auraient eu de cesse de vouloir saper ses efforts, jusqu’à bafouer la volonté des électeurs américains. Les seconds en s’associant ouvertement avec les grandes compagnies technologiques, auraient ensuite tout fait pour soutenir Joe Biden, trafiquant les sondages, voire censurant carrément les informations à même de faire pencher la balance en leur défaveur. Concernant les liens de Biden avec la Chine par exemple, les articles sur ce sujet n’ont pas pu, ou très peu, circuler sur les réseaux sociaux (voir également l’affaire de l’ordinateur portable de son fils Hunter Biden).
A ce propos, certains analystes politiques soulignent que, les informations sur ce scandale commençant à paraitre dans les journaux, il se pourrait que le président élu Joseph Robinette Biden ne doive se résoudre à démissionner, cédant sa place à sa vice-présidente Kamala Harris, tel un jeu de chaises musicales phocéen.
Revendiquant à nouveau une victoire écrasante, le président Trump a appelé, pour conclure son intervention, à « des élections justes, honnêtes et transparentes », le destin des Etat Unis dépendant de la confiance des citoyens américains dans leur système électoral. Et martelé que les incohérences relevées précédemment devaient être corrigées pour que les élections de 2020 retrouvent cette légitimité fondamentale. Remporter une élection est une chose, assumer le pouvoir en est une autre.
Un parallèle inquiétant à la mairie de Marseille
Un stratagème inquiétant trouve son pendant dans les élections à la mairie de Marseille. Effectivement le 21 décembre 2020 a eu lieu l’échange de poste entre la tête de liste du parti le « Printemps Marseillais » Michèle Rubirola et le chef du PS local Benoît Payan son Premier adjoint.
Pour des raisons soi-disant médicales, Michèle Rubirola a cédé sa place à Benoît Payan qui est désormais le 47ème maire de la ville. On pourrait banaliser ce tout de passe-passe en arguant du fait qu’étant donné la situation désastreuse de la ville de Marseille, il est plus sage que le pouvoir revienne entre les mains d’un maire en bonne santé, mais on est face ici à une réelle entente en sous-main. Il semble évident que l’état de santé subitement aggravé de Michèle Rubirola ne leurre personne étant donné qu’elle a de suite accepté de devenir première adjointe…
Elle était parvenue par le biais du « Printemps Marseillais » à faire triompher une coalition de Gauche après un règne de longue durée de Jean-Claude Gaudin (LR). Cependant le candidat remplaçant est un pur produit de la politique socialiste classique, représentant de ce « vieux système » que Michèle Rubirola s’était jurée de balayer lorsque les électeurs ont voté en faveur de sa liste. Un candidat qui, sans le couvre-chef que lui offrait le « Printemps Marseillais », n’aurait jamais pu prétendre à devenir le plus jeune maire de Marseille. Au vu de l’opacité avec laquelle ce tour de passe-passe politique a été effectué, à coups de promesses non tenues et de manque de transparence, le parallèle avec les Etats-Unis s’impose de lui même.
Photos : Lengadoc Info
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