Noël traditionnel vs Noël sanitairement correct

25/12/2020 – 17h00 Montpellier (Lengadoc Info) –  A l’heure où le gouvernement impose des recommandations ubuesques à l’occasion de la fête de Noël qui est la fête familiale par excellence, nous avons jugé de bon ton de rappeler quelques fondamentaux de cette célébration. D’après un texte paru sur le site nice-provence.info.

Noël, mieux que tout autre dans l’année, est la fête familiale par excellence

C’est le moment de l’année où l’on se retrouve, le moment où les enfants, éloignés le plus souvent par leur profession, viennent « passer les fêtes en famille ». Par delà l’aspect religieux, plus guère suivi de nos jours, c’est ce rassemblement qui importe aujourd’hui, et la veillée comme le jour même de Noël revêtent une importance particulière où chaque famille, chaque clan se retrouve dans une petite autarcie d’un jour, autour de bons repas prévus bien à l’avance et préparés avec la plus grande attention.

L’origine de ces repas familiaux remonte très loin dans le temps, comme je l’ai écrit hier (Les trois Noël‑1). Les Saturnales romaines en sont probablement un des ancêtres les plus sûrs.
On apporte un soin spécial à la décoration de la maison. Outre le traditionnel sapin originaire des pays germaniques mais introduit en France après la guerre de 1870, le houx et le gui y sont très présents, accrochés aux plafonds, disposés sur les meubles, des branchages apportent au foyer la présence vivante de la nature. Sous le sapin, traditionnellement est installée la crèche, représentant la nativité chez les chrétiens. La représentation de cette scène peut donner lieu à de véritables œuvres d’art, avec de magnifiques santons, spécialité bien entendu provençale.

Les santons provençaux

Le point commun à toutes ces veillées était bien sûr le feu. Il sera présent tout au long de ces journées, aussi bien dans la cheminée, pour ceux qui en possèdent une, que dans les multiples bougies trônant sur une couronne de l’Avent, dans une tour de Yule, ou tout simplement sur les tables.

Dans la cheminée, Frédéric Mistral a magnifiquement bien décrit le rituel qui se déroulait en Provence, mais hérité de très loin… La bûche de Noël était portée, les plus âgé la tenant d’un bout, le plus jeune de l’autre bout. Après trois tours de la cuisine, puis arrivée devant la dalle du foyer, elle était arrosée de vin cuit en récitant en provençal : « Dieu nous fasse la grâce de voir l’année prochaine, et, sinon plus nombreux, puissions nous ne pas y être moins. » Au fil du temps, cette bûche s’est transformée en pâtisserie.

Dans d’autres pays d’Europe, il existe d’autres traditions, d’autres coutumes. En voici quelques unes plus ou moins surprenantes et originales que l’on rencontre lors de ces fêtes solsticiales.

En Norvège, on s’échange, en guise de cadeau, un masque en forme de bouc, aux cornes remplies de paille.
En Suède, on retrouve ce bouc en paille tressée, garni de rubans et disposé de manière bien visible dans une pièce de la maison.
Au Danemark, les animaux participaient aussi à la fête et obtenaient double ration.
En Angleterre, dans le Devonshire, on célèbre les pommiers, considérés comme des arbres d’immortalité.
En Italie, c’est la « Befana » qui apporte les cadeaux lors du jour des rois.
Au Portugal, les habitants ont pour coutume d’accrocher aux branches diverses figurines annonçant Noël. Elles seront ensuite brûlées devant l’église.

Qui dit réunion familiale, dit obligatoirement bon repas !

Là encore les traditions sont vives, et si aujourd’hui, homards, langoustes, succèdent au foie gras et au saumon fumé, précédant l’oie, la dinde ou le chapon farcis… pendant longtemps, il n’était pas question de festoyer à Noël sans cochon ! Sauvage ou domestique, il devait être présent lors de toutes les fêtes.
Au dessert, bien avant la « bûche de Noël », la tradition était de proposer 13 desserts. Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas de liste précise et exhaustive de ces 13 desserts. Mais on y trouve des fruits frais (agrumes, raisin, pommes, poires…), des fruits secs (noix, amandes, noisettes…), du nougat (noir et blanc) et des « mendiants », constitués le plus souvent d’une noix ou amande insérée dans une figue sèche fendue en deux. Ces desserts, très traditionnels en Provence, sont donc au nombre de 13, nombre qui comme l’explique notre éditorialiste P‑G.S, « se ramène à la thématique solaire depuis la plus haute antiquité. En effet le nombre 13 figure l’ordre zodiacal (12 signes) avec l’élément solaire au centre, qui a trouvé sa transposition chrétienne à travers le thème des 12 apôtres entourant le Christ de lumière ».

Les 13 desserts traditionnels

Patrice LEMAÎTRE

Photos : Lengadoc Info/nice-provence.info

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