Une députée de l’Hérault réclame des salles de shoot et la dépénalisation du cannabis

24/11/2014 – 18h30 Montpellier (Lengadoc-info.com) – Membre du comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques sur l’évaluation de la lutte contre l’usage de substances illicites, la députée socialiste de l’Hérault Anne-Yvonne Le Dain, a présenté jeudi dernier à l’Assemblée Nationale, un rapport réalisé avec le député UMP Laurent Marcangeli, sur le thème : « Augmentation de l’usage des substances illicites : que fait-on ? ».

Pour la députée de l’Hérault, « en 1971, 2000 personnes furent interpellées. Ce chiffre n’a cessé, depuis, de croître, pour atteindre 163 000 en 2013. On a multiplié par 80 en 40 ans, …, et notamment doublé dans la décennie 2000. Il est clair également que cette croissance ne s’est pas faite « à proportion » de la population: nous sommes donc face à une évolution considérable des moeurs… »

Et pour faire face à cette situation d’explosion de la consommation de stupéfiants, Anne-Yvonne Le Dain pense qu’il faut « se doter d’une politique publique innovante : arrêter d’interdire (…) et instituer une offre réglementée sous le contrôle de l’Etat, pour une consommation privée à domicile ». De même, sur la question des salles de shoot, la députée socialiste pense que celles-ci sont « indispensables et nécessaires à la santé et à la sécurité publique ».

Des solutions qui semblent pour le moins « originales » mais dont on a du mal à saisir la finalité. Si l’objectif est de réduire la consommation de stupéfiants, comment les pouvoirs publics pourraient y parvenir en favorisant cette pratique ?

Photo : DR

Lengadoc-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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5 Commentaires

  1. Moi je suis adic au pastis, j’attend de cette députée qu’elle me pays l’apéro chaque jours. Dans quel monde vivons nous.

    • @Mas Jean-Marie : »Dans quel monde vivons nous. »
      Nous vivons dans un monde ou une drogue dure plus agressive que l’héroïne est en vente quasiment libre à tout âge et pour laquelle nous avons des salles de consommations tellement passées dans les moeurs qu’on ne les remarque même plus.
      On ne les remarque plus, sauf aux heures où leurs abonnés – drogués vont vomir, pisser et vitupérer sur les trottoirs des villes endormies … Oui, monsieur ! le bistro où vous allez siffler votre petit jaune est une salle de shoot et votre drogue aussi légale soit-elle, est plus dangereuse que l’héroïne, dixit les études scientifiques les plus sérieuses …

  2. Je serais plutôt favorable aux salles de shoot. Les salles de shoot permettrait de sortir la consommation de drogues des rues avec tous les risques que cela suppose. Et puis, des professionnels de santé pourraient faire de la pédagogie sur les risques de cette consommation. Par contre, je ne suis d’accord avec l’idée d’une éventuelle dépénalisation du cannabis. Dans tous les pays où elle a été mise en place, ce fut un échec. Il faut aller plus loin. Il faut pouvoir contrôler la dangerosité du cannabis, limiter l’âge de consommation et lutter contre la délinquance. Et pour avoir un tel pouvoir sur le cannabis, l’état doit légaliser. Marisol Touraine ne peut pas dire que la loi actuelle sur le cannabis répond à nos besoins actuels : le cannabis qui circule actuellement est dangereux et pose des questions de santé publique et la consommation des mineurs explose depuis des décennies.

  3. +1 pour « limouzin » Quand allons nous comprendre que la drogue existe depuis toujours. Tout le monde a sa drogue. Voir définition du mot « drogue ».
    Le plus important est de savoir les consommer avec modération. On le sait que la répression est plus dangereuse que la légalisation. « prohibition » alcool frelatée etc…
    Tout le monde pense quand encadrant les drogues illicites, tout le monde va se jeter dessus. J’ai même entendu ; ( Oui si on légalise, les gamins en sortant de l’école iront se piquer dans les salles d’injections) incroyable l’ignorance et la connerie de certains.
    La répression est une catastrophe, pourquoi ne pas essayer autre chose ? quitte a revenir en arrière. Heureusement des pays comme le Portugal, l’uruguai (il me semble) et d’autres vont dans ce sens. La France est toujours la dernière. Des salles d’injections ont fait leurs preuves dans des Pays frontalier depuis 10 ans.
    Même à Paris il n’y en a pas une.
    Et dire que la plupart des antis salle de shoot , sont des drogués à l’éthanol et nicotine et souvent benzodiazépines en plus, mais eux leurs drogues est légal et bien encadrés.
    Vous êtes sur que votre pastis est de bonne qualité et que ce n’est pas de l’alcool frelatée alors pourquoi pas pour l’héroïne, cocaïne et tout le reste ? Mais là c’est encore un autre débat.

  4. je trouve ahurissant qu’on puisse se défoncer (dans des lieux dédiés certes) aux drogues dures en toute impunité et qu’on joue le « principe de précaution » avec les cigarettes électroniques ! Ça n’a aucun sens !

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