« Occitanisme et réalité », interview de Martial Roudier

05/11/2015 – 18h20 Montpellier (Lengadoc Info) – Lengadoc Info est allé à la rencontre de Martial Roudier, militant qui se définit lui même comme « identitaire occitan enrasigat » pour l’interroger sur la situation actuelle du mouvement régionaliste occitan.

Martial Roudier, vous étiez présent dans le cortège de la manifestation occitaniste du 24 octobre à Montpellier, que faut-il en retenir une fois les clameurs retombées?

Cette manifestation « pour la langue occitane » s’inscrivait dans un cadre plus global de revendications linguistiques des différents peuples minorisés de France. Ces manifestations ont lieu de façon régulière sur notre territoire puisque la question linguistique en France est dans une impasse depuis de (trop) nombreuses années. Ainsi la dernière manifestation de Toulouse en 2012 avait réuni aux alentours de 30 000 participants.

Ceux qui ont arpenté les rues de Montpellier samedi dernier n’ont pu que constater la maigreur des effectifs rassemblés. Les organisateurs attendaient les 30 000 participants de la session précédente mais hélas ce fut moins de la moitié, voire beaucoup moins, qui a défilé. Sans entrer dans la guéguerre des chiffres -4000 selon la police/15000 selon les organisateurs-, le Midi Libre, plutôt favorable à la manifestation, annonce 6 000 participants… Même si on atteint les 10 000 participants, la mobilisation peut être qualifiée de médiocre. Pas uniquement numériquement parlant, mais symboliquement. Il faut remettre en contexte ces manifestations linguistico-revendicatives dans un cadre international et plus précisément dans le cadre européen qui réunit des composantes socio-économiques similaires. Prenons exemple, et c’est l’objectif que devraient se fixer les fameux « occitanistes » les soi-disant défenseurs de l’identité occitane, prenons exemple donc sur ces deux petits peuples (numériquement parlant) que sont le peuple écossais et notre voisin, notre cousin le peuple catalan. 5 millions et 7 millions et demi de personnes qui poussent le processus d’auto-détermination depuis de longues années. Avec le succès heureux que nous connaissons… Contrairement à nous il faut oser le dire.

N’avez-vous pas l’impression qu’au-delà de la défense de la langue, les organisateurs et le « premier cercle » mettent plus en avant des revendications corporatistes que franchement identitaires.

Le terme de « corporatisme » est parfaitement choisi. Les revendications confèrent souvent à une schizophrénie politique et entretiennent en tous cas la confusion chez les identitaires de cœur. Prenons comme exemple la défiance, voire le rejet de tout ce qui touche à l’idée de Nation et aux frontières qui lui sont consubstantielles. La problématique de base réside dans la définition même de ce qu’être occitan signifie. Dès lors que vous rejetez d’emblée les notions d’identité, de peuple, de nation, d’histoire même -thèmes dont se défient les « occitanistes »-, sur quel socle va s’appuyer votre combat ?

Ainsi les revendications portées par les manifestations occitanistes tournent toutes autour de négociations avec l’éducation nationale. Comme si grapiller quelques places de prof à l’IUFM allaient générer des locuteurs injustement privés de leur langue? Il est de coutume également d’entendre lors de certaines festivités à coloration occitane, festivités qui ressemblent à s’y méprendre à la fête de l’Huma, que l’occitanité est un choix. Comme argument plus inorganique, il n’y a pas mieux. Il est vrai qu’en tant que défenseur chez soi d’une culture minorisée, une certaine attirance vers des modes de vie alternatifs est absolument naturelle : le bio (le vrai, pas le commercial), les modes de vie en sociétés parallèles, les médecines alternatives, les quêtes spirituelles, la remise en question permanente des modes de consommation et j’en passe; mais il n’empêche qu’être d’un peuple c’est avant tout un héritage multi séculaire qui s’est forgé dans la terre et dans le sang. Le reste, à de très rares exceptions près, n’est que délire de consommateur de chanvre.

Sur une banderole d’un groupe d’étudiants de l’Université Paul Valéry, on pouvait lire : «  Pas de frontièras, pas de nacions, pas de discriminacions » au-delà de la provocation de potache, sur quoi repose alors la revendication occitaniste ?

Tout simplement sur le fait de parler ou non la langue d’oc ou à la rigueur, l’une de ses variantes (gasconne, provençale…) Ce dernier point ne faisant pas l’unanimité à cause du jacobinisme languedocien de l’IEO et des structures affiliées. La question de l’usage de la langue est une bonne chose en soi mais le problème réside dans le fait que ce concept est malheureusement périmé. Lorsque tout le peuple résidant dans les pays d’Oc est « occitanophone », la langue est d’évidence le premier paramètre qui définit ce peuple mais lorsque ce même peuple est privé d’expression par le biais de réformes successives et d’une éducation nationale qui n’est pas de la même langue, cette dernière devient une exception. Mais le peuple lui, est toujours présent sur son sol! Il faut apporter un bémol à ce postulat et parler également du problème de l’immigration. Encore un énorme tabou chez les dirigeants du mouvement occitan. L’immigration, quand elle revêt des proportions démesurées, déstructure les fondements d’un peuple dans son essence même. D’un point de vue culturel, psychique, physique, la nature même des peuples peuvent changer. Rarement dans le bon sens malheureusement… Quand on parle des conséquences néfastes de l’immigration, on pense évidemment à l’immigration maghrébine mais il faut également prendre en compte l’immigration interne au territoire national français et à l’Europe. Car nous sommes devenus le coin de terre où l’on vient finir ses vieux jours au soleil, voire y toucher son RSA… tranquille pépère. Une maison de retraite doublée d’un pôle emploi!

Vous semblez n’avoir pas une grande estime pour la méthode qui inspire les organisateurs de cette manifestation… avez-vous d’autres reproches à leur faire ?

D’autres travers plombent la revendication occitane. Ils sont nombreux mais certains sont des freins structurels colossaux intrinsèques à l’organisation du milieu « occitaniste ». Le cursus scolaire de la maternelle à la faculté ressemble à l’usine de cadres formatés idéologiquement dont les dictatures communistes ont le secret. Tous les responsables politiques culturels et associatifs sont de gôche, d’ailleurs ils le revendiquent. Qui chez les Verts, qui chez les socialos, qui plutôt anar, telle professeure de fac carrément marxiste… N’oublions pas la collusion entre les partis de gauche nationaux et leurs homologues sudistes… Clientélisme et occitanisme font bon ménage. Et puis les cultureux doivent bien gameller eux aussi, il ne faut donc pas mordre la main qui nourrit tout ce petit monde.

On voit le résultat sur la scène culturelle occitane: 2 pauvres groupes de musique qui se battent en duel, une quasi inexistence de production littéraire. L’absence de visibilité dans la sphère publique en est directement la conséquence. Nous assistons à une professionnalisation de la chose culturelle. Une réserve folklorique à ciel ouvert. Une mise sous perfusion bien orchestrée par Paris mais avec l’assentiment pervers d’une classe dirigeante locale. Le peuple lui, pendant ce temps là, s’acculture complètement et ne sait plus d’où il vient. Parfait petit pion mondialisé sans racines ni rêves. Car, pour citer Mistral, sans la langue, pas de clef.

Pour remonter la pente quelle est la première mesure que doit prendre le « mouvement occitaniste » ?

Les dirigeants du mouvement occitaniste sont issus d’une caste très fermée dont le terreau culturel politique se situe dans la pire des extrêmes gauches françaises qui se renouvelle filialement.

Les penseurs et donc ceux qui impriment la direction du mouvement sont, pour la plupart, issus du corps professoral et par conséquent touchent leur salaire directement de l’Etat français, auxquels ils devraient en principe s’opposer. On assiste donc à un jeu de dupes où ce sont les amoureux de la culture occitane qui se retrouvent cocus. Comme un ouvrier qui délègue sa défense à un syndicat chargé de lutter à sa place contre le méchant patron. On sait très bien que les collusions syndicat/patronat sont bien rodées…

Pour tout ceci et pour tant d’autres choses encore, il apparaît nécessaire de « décapiter » la direction du mouvement occitaniste et de la remplacer par de vrais acteurs de la vie locale, eux, sincères patriotes. Il est peut être encore temps…

Photos : Lengadoc Info

Lengadoc-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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6 Commentaires

  1. La montée des différents mouvements régionalistes fait peur à la France. Le fait que les médias nous occultent prouve bien que nous sommes dans le vrai. Il est essentiel que les régions à fortes identités s’unissent. Nous sommes les seuls qui pourrons changer la politique Française. Tous unis contre Paris car ils sont concentrés sur une politique des peuples européens
    L’ouverture des esprits à la cause régionale est à l’entité des peuples minoritaires européens est un devoir des citoyens.
    L’ouverture des manifestations à toutes les mouvances et partis politique quel qu’en soit son idéal, sera peut-être demain le chemin de la liberté
    Ce son les petits noyaux qui ont créé les grandes révolutions et non les défilés de masse.
    Gardons toujours le même objectif, le respect de la langue régionale, les identités des peuples autochtones qui composent la grande Occitanie.
    Nous refusons ces associations qui veulent englober les peuples du Sud de l’hexagone dans un ensemble unique et standardisé qu’ils appellent Occitanie, un mythe sans identité historique. Nous sommes solidaires de nos frères Provençaux, Cévenols, Languedociens, Gascons, Béarnais, et autres, qui, certes parlent une langue de la grande famille des langues d’Oc, mais refusent le Jacobinisme sudiste des Occitanistes.
    La prise de pouvoir par la défense des nôtres et les gens d’ici
    Défendre une langue c’est un honneur
    L’Occitanie se vie pas la langue et par les tripes
    L’Occitanie c’est un combat de tout les jours, tu en parles à ton voisin, au néo arrivant
    Tu le chante par les vallées les monts et les cimes
    Du haut de mon Levezou j’entends le cris de mon peuple faire écho dans les contres fort des barrages

  2. Je suis d’accord avec Martial Roudier sur le fait que les dirigeants actuels du mouvement occitaniste sont d’abord des idéologues de gauche et souvent d’extrême-gauche, ce qui fausse complètement leur approche de la problématique linguistique et culturelle. D’accord aussi avec le fait que l’immigration « nordiste » et pas seulement maghrebine, fausse complètement le problème : la population maintenant majoritaire dans des villes comme Montpellier et dans beaucoup de villages satellites de cette ville comme de Béziers par exemple, est originaire de la moitié nord de la France et les languedociens de souche sont minoritaires. Ajoutons que maintenant en plus le quart voire le tiers de la population urbaine est maghrébine ou africaine et arabophone et de culture musulmane, tendant même plutôt à renforcer ces caractères ethno-culturels. Qui parle encore occitan parmi les jeunes générations et qui s’intéresse réellement à la culture occitane en tant que culture et sans sous-entendus idéologiques ?… Et quand on entend parler à la radio ou à la TV les occitanistes de service, leur prononciation est ridicule et artificielle : les vrais occitans, qui ont gardé dans l’oreille la langue parlée par leurs anciens, ne s’y reconnaissent pas et ont plutôt envie de rire. En tout cas, moi, je ne m’y reconnais pas ! Il suffit d’entendre chanter le « Se canto »… Canto pas per ioù (avec accent tonique sur le « ou » alors que dans mon enfance j’ai toujours entendu prononcer « ièou », avec accent sur le « iè ».
    Mais ce qui est plus grave dans la charte européenne que le sénat a, à juste raison, refusé de voter, c’est que ce texte, à côté des langues régionales traditionnelles de nos anciens « pays » à base territoriale hexagonales, envisage aussi la reconnaissance des langues minoritaires « hors sol », sans assises régionales traditionnelle, au premier rang desquelles on verra bientôt apparaître une revendication de l’arabe, vu la croissance exponentielle sur notre sol des populations qui le parlent et qui auront d’autant moins la volonté de l’oublier pour s’intégrer au peuple de France autochtone, comme l’ont fait tous les immigrants antérieurs, de toutes origines.
    Finalement, s’agissant des locuteurs français des langues régionales autochtones, tous maintenant fondus (qu’on le déplore ou pas, c’est un fait) dans le peuple français, peut-on encore parler de minorités ethno-culturelles brimées (comme on pourrait le dire de minorités identitaires balkaniques ou du Moyen-Orient) alors qu’en tant qu’individus ils sont tous citoyens français et en ont tous les droits ? Personnellement, bien que parlant (plus ou moins bien) ma langue d’oc et amoureux de la culture et de l’histoire du Languedoc et ne reniant pas mes racines, je considère que les revendications actuelles, encore une fois plus idéologiques gauchistes que réellement culturelles, n’ont pratiquement plus de sens véritable chez nous. C’est un combat d’arrière-garde. Il y a un combat plus important à l’heure actuelle pour la défense de la langue française que nos enfants parlent si mal (et pas seulement nos enfants!), langue que les politiques européennes transformeront bientôt en un simple patois local, comme les autres langues européennes (la charte européenne des langues régionales et minoritaire a aussi ce but inavoué mais réel), tant on nous met la pression pour nous imposer l’anglais, parait-il seule langue de communication qui vaille, qui nous imposera aussi un formatage mental à la pensée anglo-saxonne. Ce qui est quasiment déjà fait avec la contribution active de tous nos médias.

  3. Et ça prend combien de temps la « modération » ?… Ce texte n’est-il donc pas en lui-même modéré et pondéré dans son argumentation ?…

  4. Jean Eric Di Francesco

    Comme la photo l’indique une manifestation pour la langue Occitane se retrouve prise au piège d’ambiguïtés politiques qui détournent « sciemment » le sujet.
    J’entends d’ici les désorganisateurs rigoler de la stupidité des manipulés.

    C’est ainsi que le système politique agit, n’oublions pas qu’eux même le nomme « l’Appareil ». Aucune dimension humaine, la bête immonde est une machine qui à l’habitude de broyer tout ce qui s’oppose à elle. Pour être reconnu il faut mimétiser sa forme juridique, avoir un bureau avec un comité directeur qui parlera au nom de tous , car « élus ». Quand on cherche on se rend vite compte que les partis politique ont vite fait de venir polluer toutes les associations qui ont des revendications, car pour eux il ne s’agit que d’électeurs qui viendront déposer leur contrat de soumission dans les urnes. Libre à eux d’agir selon ce que leur propre comité directeur national leur impose, donc les revendications linguistiques et culturelles ne seront mises en avant qu’avec les groupes qui leur sont ouvertement favorables, subventionnés parce qu’infiltrés.
    C’est aussi simple que ça. Pour savoir quels sont les véritables « meneurs » les organisations sincères il suffit de contrôler celles n’ayant pas ou peu (dérisoires) de subventions.
    Les revendications occitanes doivent être épurées de toutes autres formes de revendications politiques qu’elles soient de droite ou de gauche. Car l’occitan est une condition culturelle, qui puise ses origines à une époque où des peuples d’origines diverses mais vivant bien sur le même sol ont inventé une langue qui les a rassemblés.

  5. La réalité, c’est que vos patois occitans sont des langues mortes et enterrées depuis des décennies. J’ai vécu des années dans le 34 et dans le 11, à fréquenter les gens du coin jusque dans l’intimité de leurs foyers, et, que ce soit dans les villes ou les villages, je peux vous assurer que PAS UNE SEULE FOIS, je n’ai entendu des gens parler entre eux en occitan. Pas une. Il m’est arrivé d’entendre parler anglais, ou arabe. Mais occitan, jamais.

    Malgré tous les efforts qui furent faits pour essayer de faire revivre cette langue, les panneaux indicateurs sous-titrés en occitan, les cours d’occitan dans les collèges, les gens du Midi parlent le Français entre eux, et non plus l’occitan. D’ailleurs, même l’accent sudiste a tendance à se perdre : allez vous balader sur la Com’ à Montpel’, vous entendrez plus d’accents pointus que sudistes.

    Une autre réalité, c’est qu’avec vos combats régionalistes d’arrière-garde, vous n’êtes que les idiots utiles de ceux qui veulent soumettre la France à une entité européenne dans laquelle elle n’a pas sa place (mais ce n’est pas nouveau, déjà sous l’occupation, l’envahisseur teuton trouvait de bons collabos chez les divers régionalistes Français, comme par exemple, le bretonnant Morvan Marchal…).

    La fameuse « europe des régions » que vous font miroiter certains traîtres pro-europe ne donnera jamais vie à votre occitanie fantasmée, elle fera du Midi un nouvelle Grèce tiers-mondisée et dépouillée de tout dans une domination qui vous fera regretter amèrement l’état jacobin, quand vous comprendrez que c’est pas Bruxelles ou Berlin qui vont payer vos RSA, entretenir une A75 gratuite ou un hosto ultra-moderne comme Lapeyronie accessible sur présentation d’une simple carte vitale, quand vous comprendrez que la langue autre que le Français qu’il vous faudra absolument maîtriser dans votre occitanie européenne n’est certainement pas l’occitan, mais l’anglais globish, quand vous comprendrez que toutes les petites magouilles dont vous avez l’habitude et que la France tolère, vaudront, aux yeux des teutons comme des lobbyistes Bruxellois, qu’on vous laisse crever de faim la gueule ouverte en vous traitant de branleurs comme ils viennent de le faire avec les Grecs.

    La langue à défendre aujourd’hui, c’est le Français, le pays à défendre, c’est la France, car cette langue et ce pays ont un bel avenir que l’europe tente de pourrir.

    • @ Cln,

      Je dois bien reconnaître que vous êtes dans le vrai.
      Déjà sur le constat que vous faite quant à la pratique réelle de l’occitan, sur son état de ‘’langue (quasi) morte’’ et sur l’adhésion à l’idée de la faire revivre réellement et non pas d’utiliser ‘’l’acculturation occitane’’ (et plus globalement française … je suis franc-comtois et je peux vous dire combien les franc-comtois sont eux aussi acculturés / dépourvus d’identité originelle) comme ‘’bombe à tête creuse’’ (les plus destructrices) pour détruire ce qu’il reste de substance à l’identité des français de Dunkerque à Perpignan et de Strasbourg à Brest.
      Ensuite sur le rôle d’idiots utiles que des manipulateurs gauchistes (généralement trotskistes et/ou écolos) parfaitement cyniques font jouer à des personnes qui croient défendre leurs racines … et en fait et de manière totalement schizophrène et névrotique défende les causes qui les ont détruites.

      Mais n’est-ce pas là exactement ce que nous explique dans cet excellent article le non moins excellent ‘’ Sénher’’ Martial Roudier ?

      De même que pour un arbre autrefois solidement enraciné dans le terroir qui convient à son essence et aujourd’hui quasi privé de sève, on ne rendra pas la vie à une identité en lui coupant toujours plus des racines nourricières qui lui sont originelles.
      Aussi permettez-moi de conclure en occitan, même si en effet, j’en conviens avec vous (et avec une grande tristesse), c’est devenu une langue –et une identité- improbable et quasi morte :
      Plan coralament vos.
      Mercè plan per vòstra courriel.

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